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Vidéo : Interview de Gary Ross avec Fandango

Fandango a réalisé cette interview avec Gary Ross au mois de décembre ; le réalisateur de Hunger Games parle de l'adaptation du livre à l'écran, de Jennifer Lawrence et des prochains films. 


Cette histoire ne s’arrête jamais. C’est ce que j’ai ressenti quand j’ai lu les livres. Je ne pouvais pas tourner les pages assez vite, j’étais fasciné, stupéfait, choqué, ému… Je me suis tout de suite attaché à cette fille et je me mettais totalement à sa place, c’était complètement réel pour moi. Il y a très peu d’histoires qui m’aient empoigné de cette façon et plongé dans la narration. Quand j’ai reposé le livre, j’étais tout simplement choqué. Et je pense que c’est ce qu’on a fait dans le film. Je pense qu’il y a cette narration pressante, captivante, impitoyable de quelqu’un qui vit toutes ces situations qui sont accablantes et le changement la pousse à changer et à grandir. C’est une histoire merveilleuse et très complète, on voit le personnage grandir d’une façon incroyable. On ne voit pas ça très souvent, vous savez.

Et Jennifer Lawrence est tellement incroyablement douée et je me demandais : était-ce le moment où vous l’avez vue dépouiller un écureuil que vous vous êtes dit : « Elle, c’est une battante. »

Non, c’était l’audition. J’ai été tellement impressionné. Bon déjà, il y a Winter’s Bone. Quand je l’ai vu, je me suis dit : « C’est une blague ? Sérieusement ? » et je l’avais vue dans d’autres films aussi, je me rappelle l’avoir remarquée dans un autre film et je m’étais dit : « Wow, cette fille est vraiment spéciale. » Il se passait autre chose que ce qu’il y avait dans le film. Puis je l’ai rencontrée et après son audition, j’ai dit aux personnes qui travaillaient avec moi : « Je serais fou de ne pas la choisir. Je suis quasiment convaincu que c’est la bonne. » Puis elle est revenue lire une scène et j’en suis resté scotché. J’étais choqué de voir à quel point elle était douée.

C’est un exemple de littérature que des personnages subissent un environnement oppressif, que ce soit Les voyages de Gulliver ou Ulysse… Il y a des tas d’exemples. Des gens qui vivent dans un certain confort chez eux et qui subissent des circonstances accablantes, ils doivent d’adapter et finissent par murir.

Mais ici, ce sont des enfants.

En effet. C’est vrai. C’est peut-être la raison pour laquelle ça m’a fasciné. Le personnage principal est tellement captivant, en partie à cause de sa force, de son indépendance, sa capacité de survie ou le fait qu’elle ne fasse confiance à personne. Elle était presque comme un animal sur ce point. C’est une très bonne chasseuse. Et soudain, elle rencontre ce garçon qui est ouvert aux autres, qui est à l’opposé d’elle et qui a une adoration pour elle ce qui la pousse évidemment à ne pas lui faire confiance. Tout au long de l’histoire, Katniss apprend à faire confiance à son instinct ; elle commence l’histoire en étant quelqu’un qui ne cherche qu’à survivre et elle termine l’histoire en étant prête à mourir plutôt que de tuer une personne innocente à laquelle elle s’est attachée. Cette évolution est un merveilleux aspect pour un personnage.

Vous savez, il y aura toujours des changements quand on adapta un livre sur grand écran. Il y a en a toujours. Un exemple, et ce n’est pas quelque chose de mauvais et même parfois une opportunité. Et Suzanne était d’accord. Dans le livre, on ne connaît que le point de vue de Katniss mais j’ai pu m’en éloigner de temps en temps. Dans le livre, Suzanne a la capacité de laisser Katniss deviner ce que les Juges font, du genre : « Oh, ils sont en train de me manipuler. » C’est ce que font tous les Juges. Je ne peux pas filmer dans son esprit donc je ne peux pas faire comme ça. En revanche, je peux filmer ce qu’ils sont en train de faire. En fait, c’est simplement une différence entre le cinéma et la littérature, ça en revient vraiment à ça.

C’était la première fois que je collaborais autant avec un auteur, de toutes les adaptations que j’ai faite jusqu’ici. J’ai écrit une première version. J’avais tout d’abord parlé à Suzanne avant de l’écrire. Et je lui ai dit ce que je pensais être l’essence de l’histoire. On était complètement d’accord, on a eu une super conversation. Donc j’ai écrit cette version, je lui ai envoyé, elle était toute excitée et a eu des idées donc elle est venue à Los Angeles. On a commencé à parler avant que je sache qu’on allait travailler ensemble. C’était assez surprenant, en fait. On a eu cette conversation avant même que l’un de nous ne réalise ce qu’il se passait. Je lui ai dit : « C’est fou ! On travaille tellement bien ensemble, pourquoi ne pas le faire officiellement et écrire cette version du scénario ensemble ? » Je l’ai ajoutée au processus. Ça a été une expérience fantastique. C’était amusant. Je n’avais collaboré avec personne depuis le film Big avec Anne Spielberg. C’était génial d’écrire à nouveau avec quelqu’un. On s’est éclatés.

On a beaucoup entendu parler de 3 ou quatre films. Qu’en est-il vraiment ?

Je ne suis pas sûr.

Pour combien de films avez-vous signé ?

Je suis impliqué pour le prochain.

Avez-vous commencé à filmer ?

Non, pas encore.

Mais vous avez déjà une date de sortie du film ?

En effet.

Quelle sorte de pression cela met-il sur le prochain tournage, le prochain scénario ?

Pas beaucoup parce que je suis pour l’instant plus concentré sur le premier film, la sortie du film Hunger Games est un peu plus immédiate pour moi que L’Embrasement et on a 1200 effets spéciaux à ajouter au montage donc je ne suis pas encore concentré sur le prochain, je me préoccupe surtout de celui-ci.

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